Le West '02 en Lozère avait été bien, je
découvrais ma ST2 en pays viroleux et le GP de Jalcreste.
Le West '03 au Cantal avait été très bien, je
validais ma ST2 en pays viroleux et le GP de Chaudes-Aigues.
Le '04 ?? Attendez un peu, diantre !!!
Excité comme une pucelle à la rencontre de Rocco,
tout est prêt dès le Mercredi (pris un RTT pour la préparation psychologique)
JEUDI
J'accueille
avec bonheur une brochette de LDN pour un Best dans le West. Il y a Fred et la
noiraude, les deux Gilles, Hervé, José, Jean-Luc et Madame, Patlec et Madame.
Du jaune, du rouge, bleu, noir et du gris Maserati !! . Malgré les 400 kms de
prévu, on fera honneur à deux bouteilles ! L'ambiance est déjà là !!
Nous quittons la maison à 13h15 (déjà 45 minutes
de retard avant d'avoir commencé, on est mal) et prend la tête du troupeau. On
enquille la N4 , on fait le plein de 98 (on a des gros doutes sur le pompiste
de la Shell qui semble avoir désamorcé le 95 à notre arrivée, il a échappé de
peu à un coup de Shoei, Gilles tu écris à la maison mère??).
La N4 chiante mais sans encombre jusqu'à Ligny en
Barrois où on s'arrête car Jean-Luc perd un clignotant. Il est 15h20, on
appelle Sleop qui nous attend à une 50aine de kms à Domrémy la Pucelle. Faut
pas mollir. La D966 qui longe la Meuse est sympa et permet de mettre les pneus
au parfum des Vosges.
RDV avec les Gelbicains qui viennent de perdre un
élément suite à une collision avec un cycliste teuton dans des conditions
étranges...
On avait également RDV avec Jean-Marie et un pote
venant de Douai, personne , on enquille. J'apprendrais plus tard grâce un
message laissé sur mon gsm qu'il a un problème alternateur/régulateur et que
le West pour lui est déjà fini avant d'avoir commencé. Pas glop :-(( Courage
Jean-Marie !!
On décide de faire le plein à Neufchâteau, il n'y
a qu'une pompe qui marche et ça bouchonne. Jean-Luc et Patlec partent chercher
une autre station. Les belges les suivent. Tous prennent la direction d'Epinal
au lieu de Vittel et alors que Jean-Luc trouve une pompe, les belges
enquillent la mauvaise direction. Quand je dis la mauvaise, c'est qu'à Domrémy,
il avait été décidé grâce à l'amitié franco-belge de suivre le RB de Sleop.
Nous, on est de l'autre coté de la ville. On attend, on croise le suppositoire
suisse à roulette au moteur de K100 et au bout d'un quart après échanges de
messages, les jardiniers français nous retrouvent alors que nous sommes en
train de déguster les crêpes qu'avait confectionné Hervé. Avec une bière !!!
Tant pis, le convoi ne sera que franco-français, on rejoindra tout ce beau
monde au RG.
Il est 17h et il nous reste encore 150 kms, on va
monter le rythme, ça va faire l'élastique derrière ! Les routes sont de moins
en moins rectilignes, le paysage devient vallonné, on est près du but.
Dernier plein au Thillot avant d'attaquer la
montée au RG où je loupe lamentablement la première épingle et emmène avec moi
Gilles et Fred, merci le dégagement. Je n'ai pas le réflexe de Laurent qui
dans des conditions équivalentes aurait sorti la latérale pour admirer le
paysage et faire comme si de rien n'était. ça doit lui arriver trop souvent
;-)))) Sacré Lolo !!
On arrive au RG, il fait frais, 1100 m en
altitude, et déjà plein de monde. On retrouve des têtes connues et inconnues,
prenons place dans nos différents dortoirs ou chambres. Je suis dans le
dortoir 4 qui je pressent va devenir célèbre.
RDV au bar où les premières discussions /
présentations vont bon train, le repas commence malgré le retard des TFS et
TRA. Ils arriveront enfin sous les applaudissements de la foule, Papy Philou
et Josy 1/2 heure plus tard. Josy est en pétard d'avoir été "abandonnée" et va
se coucher illico. Elle sera adorable les jours suivants et lui tire mon
chapeau ainsi qu'à toutes les compagnes venues en passagère.
Vince comme GO prend la parole, distribue quelques
conseils afin de passer ces 3 jours en bonne harmonie avec les hordes de
randonneurs et commence les présentations de quelques listeux. Pourquoi
s'est-il arrêté en si bon chemin ??
Après une choucroute arrosée à la Jupiler, la
soirée bizarre commence (enfin !) et va se continuer jusque tard dans la nuit.
A 1h30, je mets la viande dans le torchon et m'aperçois avec plaisir non
contenu que je ne suis pas le seul termignoni du dortoir. Y en a qui vont
avoir des petits yeux demain !!
Ma réputation m'ayant précédée, aussi étrange que
cela puisse paraître, je tente de réguler mes ronflements (!) afin d'essayer
de déranger le moins possible. A priori, avec succès puisque comme le dit
Sleop, j'étais bêta-testeur du dernier kit à la mode "Dodo-Mania".
VENDREDI
Réveil progressif à partir de 7h !
ça grogne, ça gémit , ça se plaint de "quelques"
ronflements, ça chambre sec dans le dortoir 4. Sleop fait remarquer à
l'assemblée que le prix du plus bel organe m'est décerné, mais distribue des
prix de consolation à quelques congénères. La lutte sera serrée pour la nuit
prochaine ...
P'tit dej copieux, préparation des hommes et des
machines pour départ prévu à 9h. Nous sommes quelques uns à suggérer la photo
de groupe en mettant les ST en épi, cela ne se fera pas (pas plus que les
autres jours, dommage).
Les groupes se forment avec pour chacun un ouvreur
et un serre-file. Je me range dans celui mené par Fast Philou et sa Zx12r (oui
vous aviez bien lu !!) avec Pierrot, Claude, Etienne, Laurent, Jean-Paul,
Alex/Tifaine et Yves/Anne-Marie.
Quelques mises en bouche avant de prendre en café
tous ensemble à Gérardmer avant d'attaquer les choses serieuses en commençant
par le défilé de Stralture jusqu'à Fraize où ça avionne sec. Fast Philou et
les 180 cv de la ZX12R font des écarts énormes dans les quelques bouts
"droits". Suis content, devant mes 83 poneys, il y a 180 et 127 purs sangs. Je
ne suis pas dans leurs roues, faut pas déconner, mais pas "trop" loin non plus
;-))
On enquille le col du bonhomme, le col le moins
vosgien de tous, très large et roulant. Tu peux le monter à + de 200 !
On arrive à Orbey où je montre à Laurent la taule
de Raph envahie de Harley !! Sacrilège !
Sortie d'Orbey, sur la route des 3 Epis, cela
devient plus intéressant (j'y étais en vacances il y a un mois avec ma
famille, j'avais repéré les coins ... ). Yves se met au tas, sans gravité pour
lui et Madame. La ST3 est à peine râpée et a perdu un rétro.
On continue par le col du Wettstein, puis la
Schlucht et la route des crêtes jusqu'au Markstein. Là, c'est l'attaque malgré
les voitures, les cyclistes, ...
On y déjeune tous ensemble, un énorme chien vient
finir les restes ... ça doit être pour éloigner les loups ces bêtes là !!
On repart direction le Ballon en passant par Thann
et Masevaux, ça déchire grave. Etienne a un coup de mou, Laurent a les pneus
usés (tjs la même excuse) et je me retrouve même devant à un moment, gentiment
laissé passé par Fast qui au bout de quelques virages m'engloutit.
Impressionnant ! A la pause suivante, il me dit "elle tire pas un peu court ta
meule ???" Du JBT j'vous dis ;-)))))
5 minutes de pluie dans la montée du Ballon nous
font relâcher la poignée, dommage !
ça m'a fait plaisir "d'accrocher" un peu ces
lascars car il y a 2 ans, je me traînais grââââve.
Laurent est enfin décidé à changer ses pneus.
Demain zawachier avec ses 208 et 207 !
Retour au RG
Les tournées pleuvent
ça déconne sec
ça chambre dur
les bouteilles de bizarres tombent drues
A 1h30, au lit. Quelques ronfleurs ont pris de
l'avance. Va pas falloir se faire décrocher !!
SAMEDI
Réveil vers 7h en fanfare. Un randonneur vient
se plaindre du bruit. Ce sera le seul !
Il fait très froid, 2° !! Le maximum prévu pour la
journée est de 7-8°.
Non, je ne suis pas un pleutre et décidé de
changer de groupe pour avoir le plaisir de rouler/découvrir d'autres
personnes.
Le RB de la journée devient corsé et intéressant à
partir de Raon l'Etape. Avant c'est un parcours de liaison comme dirait les
cyclistes ou rallymen.
Je joue le rôle de serre-file ce jour et regroupe
les brebis égarées.
La route commence à serpenter gentiment, le groupe
de Fast est arrêté sur un parking (en fait, il mécanique la brêle de Claude
qui s'est planté), et un zoli panneau annonce 7 kms de virages et on est au
pied du col de la Chapelotte.
Nan, j'peux pas, j'suis serre-file. Je n'ai pas le
droit !
Un virage passe, deux puis trois, la route est
trop belle. Allez tant pis, j'y vais et rentre une vitesse et mets gaaazzzzzz
en grand. Que du bonheur, freinage de trappeur, gaz à toc, inter, je remonte
toute la file, je suis sur la selle de Vince, mes Arrow déchirent la forêt, je
le saute, je m'échappe. Je me sentais bien! La banane, ce passage ;-)))
On enquille avec le col de Donon, le camp du Feu,
col de la charbonnière, col du Fouchy (très dangereux car très étroit), col
des Bagenelles et de nouveau la route des crêtes, col d'Oderen !!!!
Mis à part la température très fraîche, c'était
magnifique.
Dans la montée au RG, ma miss me lâche. Fusible
fondu. Cela m'était arrivé l'année dernière à plusieurs reprises, j'avais
contrôlé tout mon circuit, n'avais rien trouvé et j'avais viré mon alarme.
Depuis rien ! J'avais toujours gardé sous la selle une 10aine de fusibles de
secours et même des trombones !! Changement de fusible et arrivé sur le
parking rebelote. ça me gave. En racontant mon histoire à Alex, je repense à
mon stop que j'avais remis en état. En effet, le support d'ampoule était cassé
en trois morceaux que j'avais recollé à la colle cyano. Il est tard, je
validerai cela demain matin.
Les tournées (re)pleuvent
ça (re)déconne sec
ça (re)chambre dur
les bouteilles de bizarres tombent drues et celles de la veille non
terminées réapparaissent.
Vince nous prévient qu'un couple de randonneurs hollandais ont pris place
dans le dortoir. Les pauvres, ils ne pouvaient pas savoir !!
A 2h, direction dortoir. Quelle symphonie mes amis, plusieurs octaves sont
couvertes !! Je vais avoir du mal à garder le leadership !
DIMANCHE
Réveil vers 7h30
Les hollandais ont une sale tête, z'ont pas du
beaucoup dormir.
José est moche à voir, pas fermé l'oeil de la nuit
qu'il dit à cause de ...... Gilles F qui ronfle sans interruption. C'était la
cacophonie , tous les ronfleurs voulaient la médaille d'or et se sont
surpassés. Le bizarre (de qualité) nous y a aidé !!
P'tit dej avalé en vitesse pour que je vérifie mon
stop. Nouveau fusible, pression sur le levier, plop et zolie étincelle du
4ième fusible. J'ai trouvé ! Le problème, pour accéder aux fils et les isoler,
il faut faire sauter le bloc qui supporte la poignée passager. Pas le temps,
j'arrache le déflecteur, isole les fils et scotche le tout. Je n'aurai ni feu
ni stop pour rentrer, pas grave !
Avec José, on décide d'accompagner Vince et Fast
dans un dernier tour de manège. Cela a encore été grandiose avec le col d'Oderen,
le Markstein ...
Nous avons déjeuner ensemble à Epinal et nos
routes se sont séparées , Nancy pour eux , Paname pour nous.
Le West '04 dans les Vosges a été excellent, j'ai
confirmé ma ST2 en pays viroleux et dans le GP de la Chapelotte ;-)))
Christophe - On r'met ça, on r'met ça ???